Étape 34 : Respomuso - Pombie

"Grand froid et brouillard"

Massif espagnol aux alentours de Formigal

En ce 34e jour de marche, j'en suis aux 3/4 de ma traversée ! 
Au refuge de Respomuso, la nuit n'a pas été très bonne : les mouvements de chacun faisaient bouger toutes les couchettes. Depuis le début de ce voyage, je crois que c'est la première fois que je ne dors pas bien en refuge. Le confort y est souvent plus que correct et les longues journées de marche facilitent l'endormissement et un sommeil de bonne qualité. Je pars à 8h pour une grosse journée. J'ai en effet mixé la fin de l'étape Bachimaña - Arrémoulit avec le raccourci "mauvais temps" de l'étape Arrémoulit - Pombie. Il fait froid, mais je me réjouis de voir que les nuages restent bien au-dessus des sommets. Je profite donc allégrement du paysage au sud, qui se dévoile au fur et à mesure de mon avancement. Je suis réellement stupéfaite de la beauté de ces nouveaux reliefs et de la lumière qui les inonde ce matin. Ma marche devient alors un vrai sketch : je m'arrête toutes les 5 minutes (vraiment !) pour sortir l'appareil de mon sac et prendre en photo la


 

Massifs de part et d'autre de Formigal

nouvelle portion de la chaîne qui est apparue dans mon champ de vision ! Je vous laisse constater... Les reliefs que j'observe se trouvent de part et d'autre de la ville de Formigal, si j'en crois la carte. J'ai laissé le GR11 ainsi qu'un chemin de Saint-Jacques en contrebas, et je continue ma progression vers le nord. J'arrive aux ibones de Arriel. Au-dessus d'eux se trouvent le col d'Arrémoulit et la frontière française. On y accède en commençant par traverser un grand éboulis chaotique en légère montée, puis en montant plus franchement le long d'un sentier. J'aperçois alors mon 3e tichodrome de mon voyage. Toujours impossible de le photographier...  Arrivée au col d'Arrémoulit, je me retrouve dans le brouillard. Quelle dommage... Heureusement, les cairns sont nombreux sur le sentier et je ne me pers pas. Je descends ainsi jusqu'au refuge d'Arrémoulit qui n'avait pas pu m'accueillir, et arrive au niveau du lac d'Artouste. J'ai à nouveau très froid après la pause déjeuner que j'y fais, et me réchauffe en grimpant au col d'Arrious.

L'Ibon de Arriel Alto, sous le col d'Arémoulit

 Je garde gants, capuche et tour de cou quasiment tout l'après-midi. Je descends vers la cabane de Soques d'un pas rapide, et traverse une jolie forêt. Il bruine un peu dans la montée entre la cabane de Soques et le refuge de Pombie, mais je reste au sec sous mon Gore-tex. En fin d'après-midi, me voilà donc enfin arrivée à Pombie, refuge situé au pied du Pic du Midi d'Ossau, que je n'ai même pas aperçu avec cette météo ! Je vais passer deux nuits ici, car j'ai prévu une journée de repos demain. Pour cette première nuit, je dors en tente marabout, les couvertures sont prêtées. En entrant dans le refuge, je marque un temps d'arrêt : je viens de retrouver un compagnon HRPiste rencontré lors de ma 5e étape au refuge de Mariailles ! C'est complètement improbable, étant donné qu'il était reparti travailler une semaine à Toulouse avant de reprendre sa traversée ! Je m'attable ensuite avec 3 bretons, avec qui je déguste un chocolat chaud et joue au Barbu, un jeu de cartes que j'adore.