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Étape 10 : Incles - Sorteny

"Le couple au GPS"



Estany cabana sorda andorra
Sous la Cabana Sorda, avant de bifurquer hors sentier
Nous trainons un peu ce matin, je mets toujours un temps considérable à préparer mes affaires, surtout maintenant qu'il y a le matériel de bivouac à remballer... C'est donc peu fière que je note l'heure de notre départ : 9h50 ! Vraiment pas sérieux pour des HRP'istes... Mais au moins le temps est (toujours) clément. Un problème survient cependant, je navigue toujours à vue, avec ma vieille carte au 1/50 000, que j'ai d'ailleurs raturée pour indiquer le nouvel emplacement du camping, plus bas dans la vallée. Et dès ce matin, depuis la route, impossible de trouver le supposé sentier indiqué sur cette carte. Après une partie de galère dans les hautes herbes, ma mère et moi nous apprêtons donc à suivre un autre sentier dans un premier temps, en direction de la Cabana Sorda. Mais la chance est avec nous : nous y rencontrons Anne et Jérôme, le couple de parisiens que j'avais vu au nord du Lanoux il y a deux jours ! Ils ont des cartes 1/25 000e et un GPS, quelle chance!


Vallée de la Coma Andorre Canillo
La descente à flanc, hors sentier
Je ne m'attendais vraiment pas à croiser d'autres personnes faisant la traversée à une heure pareille... Ils venaient en fait du refuge de Juclar, plus à l'est. Ils nous proposent gentiment de faire route avec eux, nos destinations étant les mêmes. Nous acceptons sans rechigner ! Le GPS est effectivement très utile, une bonne partie de la matinée se déroulant complètement hors sentier. Il faut évoluer de chemin de bêtes en chemin de bêtes, et en l’occurrence, ce sont des petites bêtes qui sont passées, sans doute des chèvre plutôt que des vaches ! De fait, nous passons beaucoup de temps à flanc, les pieds en devers... Je n'aime vraiment pas ça, c'est plutôt pénible pour les chevilles. Mais la vue à chaque nouveau col est splendide, et si j'aime repérer le matin les points de passage à venir, j'adore me retourner une fois en hauteur et constater avec émotion les cols déjà franchis, les sommets déjà gravis. Je m'amuse notamment de voir encore le Carlit, avec sa forme typique, 2 jours après l'avoir contourné.


Randonnée Andorre
Vue vers l'est depuis la Collada dels Meners
Avant d'aborder la deuxième et dernière grande montée de la journée, je soulage ma mère qui marche moins vite, en lui prenant la tente en plus de nos deux duvets. Je suis assez en forme pour ça, après 10 jours d'entraînement et d'acclimatation ! Je la passe ensuite à Jérôme un peu avant la Collada dels Meners, le dernier col du jour. Quelle entraide ! La vue est vraiment splendide une fois là-haut, je ne regrette vraiment pas d'avoir choisi la HRP et l'Andorre plutôt que l'Ariège. Les crêtes andorranes qui nous entourent sont belles et bien hautes : l'un des pics du col culmine à 2911 m. Il est alors temps de redescendre dans la Vall de Sorteny, belle vallée verdoyante et fleurie. Nous entendons des marmottes mais elles sont bien loin. Dans peu de temps, nous pourrons nous reposer au refuge, après une journée pas facile hors des sentiers battus ! Arrivés là-bas, je retrouve avec plaisir Florent, rencontré au refuge de Batère 5 étapes plus tôt.


Benoîte des montagnes en fruit
Benoîte des montagnes en fruits dans la Val de Sorteny
Nous sommes heureux de voir que tout se passe bien pour l'un et pour l'autre. Il va planter sa tente dans l'emplacement dédié, et nous cherchons à faire de même. Mais il se trouve que l'emplacement de camping de ce refuge est repoussant : il est en légère pente, sur un terrain très caillouteux. Ma mère veut abandonner le bivouac et prendre deux places dans les dortoirs. Seulement ce n'est vraiment pas prévu dans mon budget, j'ai pris de la marge, mais pas à ce point, surtout qu'il faut pouvoir faire face à un nouvel imprévu de ce type demain... Je m'entête donc à vouloir planter la tente aux côtés des autres (dont le couple d'anglais déjà croisé 3 fois). Sauf que les "meilleurs" emplacements sont désormais pris, et que les sardines de notre tente sont vraiment fines, et je sens que je vais les casser si je force pour les enfoncer. Anne et Jérôme viennent donc à nouveau à notre rescousse, en nous prêtant un peu d'argent pour pouvoir dormir en dortoir. Ouf !

1 commentaire:

  1. Que c'est beau l'Andorre n'est-ce pas ! L'Aston versant Nord a un charme plus sauvage mais surtout nettement plus long, interminablement long. Et souvent l'Andorre est gage de beau temps.

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