Traduction

Étape 8 : Les Bouillouses - Col du Puymorens

"Orages"



Balades Capcir
Lac des Bouillouses devant les pics Peric, une vision familière...
Il est temps de repartir sur la HRP ! Terminé le séjour express à Font-Romeu. Je dois partir en bus et navette ce matin pour rejoindre les Bouillouses. A cause de leurs horaires, impossible de partir très tôt pour cette journée. La météo est instable, mais heureusement plusieurs abris se trouvent sur le chemin en cas d'orages cet après-midi.
Je me lève pour aller prendre un solide petit-déjeuner. Mais... qu'entends-je ?? Un bel orage fait fureur, à 7h du matin (oui oui), dans toute la Cerdagne. En voilà des manières, de se déclencher si tôt ! Je ne m'affole pas, et décide de me préparer et partir comme prévu, je peux déjà m'avancer sans risque jusqu'aux Bouillouses à l'abri dans les bus. On verra sur place si j'attends, fais demi-tour ou entame ma marche. La pluie s'est calmée le temps que j'arrive à l'arrêt de bus. Je descends une première fois à Mont-Louis, constate qu'il a grêlé ici, et prends un autre bus jusqu'au Pla de Barrès. La pluie reprend alors, tandis que je monte dans la navette qui mène jusqu'au barrage.


Massif du Carlit
Dans la vallée de la Grave
Une fois là-haut, le ciel est à nouveau dégagé. Le parcours du jour restant bien en-dessous des crêtes et des sommets (je ne gravirai pas le Carlit, lui aussi je le connais), je décide de partir, quitte à m'abriter en chemin et attendre. Je ne suis pas pressée aujourd'hui, les perturbations n'ont de toute façon pas attendu l'après-midi, et puis ma mère doit me rejoindre vers 19h au col du Puymorens. Nous allons y bivouaquer puis nous marcherons ensemble 4 jours. Je suis peu chargée aujourd'hui : j'ai laissé mon appareil photo à mon père, car pendant 4 jours j'aurais bien assez sur mon dos avec le matériel de bivouac ! Mais pour l'instant, c'est ma mère qui l'a... Toutes les 10 min, des gouttes tombent en petite quantité, je mets mon gore-tex, le retire, le remets, le re-retire... La météo est joueuse. Rapidement, j'arrive dans une zone inconnue, contrairement au début de la rando que je connaissais un peu. Je découvre donc la jolie vallée de la Grave, qui contourne le massif du Carlit par le nord-est.


Peric Carlit Capcir
Les très piques Roges
Je croise quelques couples de randonneurs, et suis dérangée par un hélicoptère militaire qui semble faire un exercice, et fait des aller-retours incessants et bruyants au-dessus des crêtes. Je grignote un instant, préférant être proche d'un abri pour m'arrêter prendre mon pique-nique. Puis je suis un des couples, Anne et Jérôme, de la Porteille de la Grave jusqu'au sud de l'étang du Lanoux. Eux partent en direction des Bésines. Je retrouve immédiatement un compagnon de route, à qui j'avais dans un premier temps souhaité une bonne balade, avant de me rendre compte que nous marchions exactement au même rythme ! Il vient de Paris et est novice en randonnée. Nous commençons à discuter quand je croise un couple d'anglais rencontré à Mariailles et déjà revus entre Ull de Ter et Eyne. Nous réalisons le même parcours pour l'instant, je me suis juste reposée dimanche pendant qu'ils reliaient Eyne aux Bouillouses. Mais aujourd'hui, il sont passés par le Carlit ! Je les trouve complètement fous de l'avoir gravi par ce temps orageux, c'est le plus haut sommet des Pyrénées orientales !


Le Lanoux HRP GR10
Arrivée à l'étang du Lanoux
Je reprends ma route avec mon compagnon parisien, et trempe ma chaussure en me ratant dans un passage à gué. Je peste contre mon manque d'attention mais nous en rions. Aux alentours de 14h, l'orage menace sérieusement. La pluie commence à tomber fortement, mais heureusement nous sommes proches d'un abri. Nous n'avons pas trouvé la fameuse "cabane des ingénieurs", mais apercevons un bâtiment EDF possédant une avancée de toit sous laquelle nous nous précipitons. Nous y sommes rapidement rejoints par Sébastien, encore un randonneur qui a gravi le Carlit aujourd'hui. Je prends enfin mon déjeuner, nous discutons et attendons bien longtemps que cet orage passe. Sébastien m'apprend alors, quand je lui raconte mon aventure, qu'il a croisé Cho (voir étape 5) et sa main blessée au refuge des Cortalets, au pied du Canigou ! Il lui avait parlé de moi donc, sans doute en expliquant sa blessure... Le monde des HRP'istes est petit... L'orage passé, Guillaume le parisien part de son côté vers Porté-Puymorens, et je pars avec Sébastien vers le col du Puymorens. Lui aussi campera là-bas. A la fin de cette journée, je ne suis pas du tout fatiguée. Ma mère arrive à 19h, apporte avec elle un bon pique-nique, puis nous dormons dans notre tente, en face de Sébastien et dans les nuages... Fini le confort des refuges pendant quelques jours !

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    je découvre avec plaisir ton parcours en solo, chapeau ! Moi-même j'ai réalisé un blog décrivant un trek de 27 jours sur la HRP en 2017, c'est là pour les souvenirs !
    http://27jourssurlahrp.blogspot.fr/?view=magazine

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