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Étape 23 : La Renclusa - Hospice de France

"Sortie de la HRP"

Benasque Aneto
L'Aneto à droite et au fond, le col de Mulleres,
Nous sommes arrivés assez fatigués au refuge hier, après tant de kilomètres et de dénivelé. Nous avons rencontré un couple très gentil de Palois durant le dîner. Comme la grande majorité des randonneurs ici, ils dorment au refuge en vue de gravir l'Aneto le lendemain. Ils ont donc du matériel d'alpinisme et doivent partir très tôt. Les dortoirs sont donc plongés dans le calme de très bonne heure. En allant nous coucher, je constate que notre voisin ronfle, et que les chiens dehors n'arrêtent pas d'aboyer. Je décide de mettre mes bouchons d'oreille, mais je suis tellement épuisée par tant de marche que je m'endors avant même de les avoir attrapés ! 
L'étape du lendemain nous fait quitter la HRP pour rejoindre le GR10. C'est la meilleure adaptation que j'ai trouvée pour à la fois pouvoir rejoindre mes amis dans un gîte le temps d'un week-end, mais aussi pour éviter l'achat de matériel de type piolet/crampons, des équipements onéreux ou lourds.



Vénasque Aneto
Le portail de Vénasque
En effet s'il y a une étape où ils sont quasiment toujours indispensables, c'est bien au niveau du col de la Literole, que nous allons ainsi éviter. Après l'étape de liaison d'aujourd'hui, je vais ainsi passer 8 jours sur le GR10, côté français exclusivement. La liaison passe donc par le portail de Vénasque et approche Luchon en s'arrêtant au niveau de l'Hospice de France (où est garée la voiture de mon père). C'est une étape courte et nous ne nous pressons pas. Il fait grand soleil, et beaucoup plus doux qu'hier. La montée vers le portail, tranquille, offre une vue idéale sur le massif de l'Aneto, le trou du Toro et même le col de Mulleres. Le portail constitue un passage très étroit vers la France, et la descente qui suit est très raide. Par la suite, de grands lacets permettent de descendre un peu plus tranquillement, même si le sentier reste bien raide. Nous approchons midi et nous sommes en plein soleil. Nous avons de la pitié pour les nombreux randonneurs qui sont en train de monter les presque 1000m de dénivelé : nous préférons descendre avec cette chaleur ! 
Pour une fois, c'est mon père qui caracole en tête et prend tous les "raccourcis" qu'il peut dans les lacets. Pour ma part, je trouve la descente trop raide et un peu pénible, et avance plus lentement.



Boums du port Benasque
Le lac de Vénasque
Le paysage devient très vert, dominé par les pâtures. Ici, l'homme et ses animaux n'ont pas laissé de chance à la forêt. Mais c'est là tout le plaisir de cette traversée : des changements constants de paysages et d'ambiances, des découvertes à chaque col. Nous nous arrêtons manger juste avant l'Hospice de France. Le pain espagnol, et surtout sa croûte, est toujours aussi mauvais.
Nous passons ensuite devant le bar-restaurant de l'Hospice, quand j'aperçois le trio de parisiennes rencontrés à Certascan ! Je les avais "perdues" le jour des 4h de pluies orageuses (voir récits étapes 15 et 17). Elles ont donc l'air vraiment soulagées et heureuses de me revoir : elles se demandaient comment j'avais géré cet orage ! Après de grandes embrassades, je réalise qu'elles vont aussi à Luchon mais qu'elles n'ont pas de voiture (il n'y a plus que du bitume à présent pour arriver là-bas). Je leur propose donc de monter avec nous. Elles ont terminé leur deuxième tiers de traversée des Pyrénées, et réaliseront le dernier un prochain été. Nous nous quittons à Luchon, puis mon père et moi allons rendre visite à notre famille, avant de revenir à Luchon. Mon père m'y dépose avant de rentrer à Toulouse. Je continue toute seule à présent !

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