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Étape 19 : Airoto - Saboredo

"Etape d'orientation réussie"

Lac Airoto ARP
Le lac d'Airoto au petit matin
Je découvre au petit matin le lac d'Airoto dans lequel se reflètent les reliefs qui m'entourent. Tout est extrêmement calme, les autres randonneurs ne se sont pas encore mis en route. C'est ainsi que je surprends un troupeau d'isards apeurés, en débutant la montée vers le premier col. Celle-ci se fait sur un petit sentier avec des cairns, c'est ensuite qu'il faudra naviguer à vue et à l'aide des repères du topo-guide. Fort heureusement, il fait un temps très clair, ce qui facilitera l'opération. Arrivée à ce col, j'aperçois alors l'estany superior de Rosari en contrebas, et au loin, la Serra de Garrabea qui me sert de repère. Il faut franchir le col qui se trouve à sa droite, le tout direction SSO. J'aperçois un rapace clair, mais ne parvient pas à l'identifier ni à le prendre en photo à cette distance. Dommage... Je descends ensuite dans le vallon, me décale un peu de l'axe que je suis censée suivre, mais parvient à rectifier le tir grâce à ma position GPS et l'identification du ruisseau sur google maps.


Estany Pudo ARP
Estany Pudo devant le massif d'Aigüestortes
Pour l'instant je m'en sors, malgré la difficulté annoncée. Je grimpe à l'estany de Garrabea, puis le contourne en marchant sur d'énormes blocs. Je cherche mon chemin et me sens bien seule, mais j'entends alors des voix au loin : j'aperçois un groupe au niveau du col que je vise. Me voilà un peu rassurée, j'entame alors la montée vers ce fameux col. je crois que je suis encore un peu décalée par rapport à la trajectoire proposée, le terrain n'est pas très facile par endroits, mais j'arrive tout de même au col. J'y trouve donc le grand groupe d'espagnols qui semble être une colonie de vacances. Ils font une pause ici, profitant du point de vue. On aperçois l'estany Pudo, et au fond, le massif d'Aigüestortes que je vais traverser pendant 3 jours. Il ne me reste plus qu'à contourner l'estany en restant en hauteur et en décrivant un arc de cercle, puis de descendre droit sur le port de la Bonaigua. En-bas, je retrouverai mon compagnon de route pour les 5 prochains jours : mon papa, et nous suivrons un GR jusqu'au refuge de Saboredo.


Aigüestortes ARP
Le massif d'Aigüestortes
De l'autre côté de l'estany, je croise un berger, deux randonneurs en contre-bas, et commence à apercevoir des troupeaux de vaches. Me revoilà dans une zone un peu plus "civilisée"... Quelques violentes rafales de vent me font presser le pas vers le vallon où je passe au milieu d'un grand troupeau de limousines. Puis ce sont quelques blondes d'Aquitaine qui me laissent plus ou moins la place sur le sentier. Je suis dans les temps par rapport au rendez-vous que j'avais donné à mon père. Je suis assez fière et soulagée : j'ai terminé mon étape d'orientation, en faisant du "à peu près" par moments, mais avec succès. Me voilà arrivé au port de la Bonaigua, au pied des pistes de la station de Baqueira, plébiscitée par le roi d'Espagne. Mon père a pris un peu de retard à cause d'une course cycliste dans le Luchonnais, où il a déposé sa voiture à notre point d'arrivée de dans 4 jours, et d'où sa cousine l'amène jusqu'à moi. Pratique d'avoir de la famille dans le coin ! Je l'attends en regardant passer voitures et cyclistes, puis ce sont les retrouvailles, suivi d'un copieux pique-nique. 

Vache dans les Pyrénées
Vache en retrait du troupeau
Nous disons au revoir à notre cousine et la remercions, puis nous partons, non sans mal à cause de la digestion pour ma part ! Près des remontées mécaniques, nous sommes surpris de voir quelques chevaux galoper rapidement dans la même direction. Que leur arrive-t-il ? Nous passons de la route au sentier balisé et montons tranquillement vers le refuge de Saboredo. De nombreux randonneurs affluent ici, grâce à l'accès routier j'imagine. Nous lisons des panneaux d'information touristique : nous voici en Val d'Aran ! Le temps se gâte à l'approche du refuge, et nous nous dépêchons pour éviter l'orage, juste à temps. Nous passons une agréable soirée à discuter avec des espagnols et des hollandais. Je remarque que je n'arrive plus à comprendre les textes d'information du refuge... Comment peut-il y avoir tout d'un coup autant de mots que je ne comprenne pas en catalan ? ...Mais oui ! C'est de l'aranais ! Une langue occitane un peu bizarroïde pour moi qui suis habituée au castillan et au catalan.

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